VISTA CHINESA

2014, année euphorique à Rio de Janeiro: la Coupe du monde se profile, les Jeux olympiques de 2016 sont programmés, la ville retrouve une certaine estime de soi, et le pays entier a le sentiment de se dessiner un prestigieux avenir.
Júlia, associée dans un cabinet d’architecture qui participe aux projets de la future ville olympique, part courir à Alto da Boa Vista Chinesa, une enclave de la forêt tropicale au milieu de la grande ville.
Un homme braque une arme sur sa tempe.
Il l’entraîne dans les bois.
Elle est violée.
Les douleurs, le sentiment de saleté et la culpabilité sont décrit avec une crudité et une qualité littéraire stupéfiantes.
Tout autant que les relations avec la police dans une société où il suffit d’être pauvre pour avoir l’air suspect.
Tatiana Salem Levy relate l’indicible, narre page à page le crime et donc, l’inscrit dans le temps, énonce la nécessité de mettre des mots précis, des mots à vif au service d’une littérature organique.
Cette histoire est celle d’une amie de l’autrice.
Après la parution du roman au Brésil, cette amie, qui est journaliste, a décidé de révéler publique, à la télévision, le viol qu’elle a subi.

( Beaucoup de presse au Brésil, Portugal, Allemagne )