Un vélo neuf, un mari obèse, la découverte d’un petit éden secret, écrin de paix caché dans la forêt, ainsi débute la pérégrination de la diététicienne Manu, jeune femme israélienne. Suite à un accident, d’étranges flash lui révèlent une partie du monde jusque là inconnu, où tout du moins invisible, celle des relations extra-conjugales : Ben, le professeur Oren, Véro, Julie, Doron, la liste s’allonge… Dans le réservoir de son inconscient, Manu découvre que le dire officiel de la morale – modèle de la société – n’est pas la seule norme, que la force de vie, les relations interpersonnelles, les stratégies de réalisations personnelles et le désir font vaciller le septième commandement: «tu ne commettras point d’adultère». Invitée à Paris pour participer à un congrès, elle rend visite à ses parents. À cette occasion, Manu affronte la question de la légitimité sociale de l’adultère : est elle une Mamzer, fruit d’une union illicite ? Et que peut-elle faire pour « être libre, encore » ?
Entre le passé et le présent, entre les terres d’Israël et la France, entre une morale et une autre, entre le drame et l’humour, entre le quotidien et les rêves, entre les générations, les frontières sont ténues. C’est cela,Tâter le diable !
À propos
Manu, jeune diététicienne installée à Binyamina se découvre un étrange pouvoir après une chute à vélo : elle devine qui a des relations extra-conjugales, et avec qui. Grosso modo, tout le monde va voir ailleurs et rares sont les couples vraiment exclusifs. J’ai l’impression d’ouvrir les yeux et de découvrir les coulisses des couples. » (p. 43) Entre la France et Israël, Manu s’interroge sur la force du désir face au poids de la morale. Et quand l’adultère la touche personnellement, elle n’a d’autre choix que de remettre en perspective toute son existence. « À quarante ans, je vais devoir repenser ce que veut dire être femme ? » (p. 59)
Loin d’être moralisateur ou bien pesant, ce roman présente avec finesse et humour les fols errements du coeur… et du reste ! « Vous me dégoûtez tous avec vos minables trahisons et histoires de cul. » (p. 65) Les annexes très diverses en fin d’ouvrage sont hilarantes et je ne saurai trop vous conseiller de ne pas en négliger la lecture ! (http://www.desgalipettesentreleslignes.fr/archives/2023/07/21/39899367.html)