Les Dieux de Rachel
Ferenc, juif hongrois et père de Rachel, est un latiniste cultivé. À la suite de quelques investissements désastreux et contre l’avis de sa femme, il décide d’immigrer au Brésil, grand pays de culture catholique. Dans sa soif de citoyenneté et d’universalité, il pousse le processus d’assimilation jusqu’à s’installer dans la ville de Porto Alegre, non pas dans le quartier juif et pauvre de Bom Fim, mais au Partenon.
Ferenc inscrit sa fille Rachel au collège des Bonnes Sœurs afin qu’elle apprenne le latin. Mais que fera Rachel de cet héritage ? En quoi est-elle différente des autres filles ? Est-elle digne de l’éternité divine, ou vouée à l’enfer ? Ne cultive-t-elle pas une haine de soi qui la jette dans les bras de Francisco, chrétien marié à Isabel, son ancienne camarade du collège catholique ? Ainsi Moacyr Scliar narre la difficile hybridation culturelle, l’épineux choix entre les dieux, la place de la mort et de la vie, dans un conte moderne où le héros est une héroïne des temps modernes.
( Lire la passionnante étude: Violence au féminin dans la construction de l’identité judéo-chrétienne Étude de l’œuvre Les Dieux de Rachel de l’écrivain juif brésilien Moacyr Scliar par Soraya Lani, dans le dossier de presse )