On l’appelle » Le Chinois vert d’Afrique « , une grand-mère vietnamienne, un grand-père algérien. La banlieue est son pays natal. Il vit dans un cabanon de » jardins ouvriers « , en clandestin. Ses trésors sont insolites : une bille de jade, des amulettes, une image fétiche de la guerre d’Algérie, un appareil photo. Des objets de mémoire. Il aime l’opéra, les livres de guerre et Myra, une » croisée » comme lui. Il court. Dans une quête obstinée d’une histoire complexe, cet enfant sauvage des métropoles contemporaines, rencontre des hommes et des femmes qui accompagnent ses errances : Kader et Simone, Eve et Rosa, Jean-Luc et Wagner… Il court, traqué par la police et par une petite milice des pavillons. Il court, armé des photos de Myra. Ce roman, parce qu’on peut le lire comme un conte, s’inscrit dans une actualité intemporelle.