Le Bataraz
Uruguay, années 70 : Le narrateur, un mi-litant Tupamaros emprisonné par les militaires hérite d’un compagnon de cellule, ou s’invente un double: un coq… Le choix du coq n’est pas un hasard. Dans un cachot de 2 m sur 1, l’autre doit permettre de «circuler» Mais El Bataraz est aussi un coq de combat, chanté dans un tango connu dans tout le Rio de la Plata. Entre Tito, le coq, et le prisonnier, s’engage un dialogue: obsessions, philosophie, quotidien, religion, famille, tout est sujet à discussion, seul moyen de rester en alerte, vivant… A deux, tout est possible, même de survivre, de se battre, de s’entre-tuer. La vie est un combat, dit le coq. « J’ai relevé la jambe assez haut avant de repartir en sens inverse, contracté les orteils à l’intérieur de l’espadrille tout en effectuant en même temps des mouvements de tête, rapides et saccadés. Ensuite, j’ai reposé ma patte sur le sol au ralenti. J’ai adopté ensuite cette cadence avec le plus parfait naturel, comme si de rien n’était » répond le prisonnier.