Les haines sont rétives au progrès, elles prouvent la fragmentation de l’individu, sont la bannière du moi absolu, toujours auto-référentielles, indices de performance entre gain et perte résiduelle ou marginale, elles n’ont ni raison, ni future : les haines sont décidément postmodernes. Alors, pour aider tout un chacun à dépasser le désenchantement du monde, Gilles Ascaride — après « Amours modernes », aux éditions Folies d’Encre — élabore une ode aux haines postmodernes : « haïr les poils dans les oreilles », « les pigeons », « les rêves », « les objets » et quelques personnes composent, par l’exemple, ce traité métaphysique, contant par le petit bout de la lorgnette l’éclatement du monde.