« Tout commis voyageur qui, à la nuit tombée, veut prendre un raccourci par le Bois des Dames ne doit craindre ni brigandage ni aucune autre désagréable rencontre. Car l’on sait bien dans la région que cette futaie humide est terre de fées plutôt lutines. Et si notre voyageur, ignorant ou intrépide, ne parvient pas à traverser le bois avant la minuit, les Branleuses de la Pleine Lune lui pomperont si bien le dard qu’il oubliera bien vite pourquoi il passait en ce lieu écarté.»
À propos
Contes de la fève et du gland est la troisième création du couple Claveloux/Charles Poucet (alias Marcel Lerouge, alias le marquis de Carabas) aux éditions Folies d’Encre, après La Belle et la Bête et Confessions d’un monte-en-l’air. C’est à partir des croquis de Nicole Claveloux – sirènes baleines, géants libidineux ou vampires désireux de s’accoupler avec des humains – que Charles Poucet cisèle ses contes fantastiques. Rien de vulgaire dans ce matériau érotique : c’est de rêve dont il est question, de pays imaginaires, de créatures étranges, amoureuses, inquiétantes, effrayantes parfois, toujours poétiques. Eros-art
CONTES DE LA FEVE ET DU GLAND de Nicole Claveloux et Charles Poucet. C’est le troisième livre de ces auteurs après La Belle et la Bête et Confessions d’un monte-en-l’air. Tous trois racontent des récits coquins situés en des temps révolus et des lieux mystérieux. Si ce sont bien des livres illustrés pour adultes, il n’y a rien de vulgaire dans ces ouvrages. Leur dernier opus, ici présenté, met surtout en avant le travail de Nicole Claveloux, qui a commencé à travailler à Paris en 1967 pour Bayard Presse et bien d’autres éditeurs, se faisant une spécialité d’illustrations d’ouvrages pour la jeunesse. En 2003 elle délaisse les lecteurs d’Okapi et autres revues et publie aux éditions Eden une version érotique de La Belle et la Bête.
Ses dessins sont extrêmement fouillés et pleins de petits détails souvent délicieux qui témoignent d’une grande recherche dans les sujets de toutes sortes. Son monde imaginaire est essentiellement fantastique et bien entendu érotique. Parmi les nombreux dessins exposés, citons sa Belle au bois dormant examinée sous tous les angles durant son sommeil par une multitude de lutins en érection ; ses Ours en hibernation, serrant tendrement des femmes nues dans leurs pattes ; sa Déesse arbre, femme aux formes généreuses dont les bras et les cheveux évoquent des branches occupées par des nids et des petits animaux, tandis qu’un renard la lèche langoureusement, etc. Spectacle séléction